Des transformations fabuleuses opérées au cours de ces dernières décennies en ont fait l’une des villes les plus appréciées des Français. D’un timide village de forgerons gaulois à la superbe cité de rang mondial qu’elle est aujourd’hui, explorons ensemble le centre-ville de Bordeaux au fil de son évolution.
Les rues du centre-ville de Bordeaux
Qu’ils soient poétiques, ubuesques ou politiques, les noms de rues possèdent toujours une histoire, et Bordeaux ne fait pas exception à la règle. Bien que l’essentiel de l’actuel centre-ville de Bordeaux était déjà en place au 14ème siècle, les rues n’étaient pas toutes déterminées telles qu’elles le sont aujourd’hui. Certains axes étaient même désignés par des périphrases, comme « la rue derrière le cimetière de Saint-Pierre » qui correspond à l’actuelle rue de la Cour-des-Aides.
De nombreuses rues médiévales puisent également leur nom dans la topographie locale qu’elle soit géologique (les rivières du Peugue et de la Devèze) ou architecturale (rue Entre-deux-Murs, rue des Remparts) ou attestant simplement de la présence d’un commerce (cours du Chapeau-Rouge, rue des Trois-Conils, rue des Bahutiers, etc.). On trouve d’ailleurs de nombreuses plaques explicatives de l’origine des noms des rues sur les bâtisses du centre historique, n’hésitez pas à les découvrir !
D’autres rues bien connues tirent leur source de la religion catholique. Ainsi, la rue Sainte-Catherine fut-elle nommée en hommage à la chapelle dédiée à Sainte-Catherine d’Alexandrie qui se trouvait dans son sillage. La chapelle n’existe plus, mais il subsiste encore le vestige de son cimetière, une porte surmontée d’une croix qui se trouve au bout de l’impasse de la Merci.
Concernant la rue Sainte-Catherine, ce n’est pas par hasard s’il s’agit de l’un des axes commerçant majeurs de la ville : son tracé est historique, il reprend et prolonge celui de l’antique Burdigala, c’est-à-dire l’artère nord-sud qui structurait alors toutes les cités romaines.
Photo credit: David McKelvey
Détail amusant, celle que l’on considère comme étant l’une des plus longues rues piétonnes de France compte finalement assez peu d’habitants. Si vous observez bien les façades à la tombée de la nuit, peu d’entre elles possèdent des étages éclairés, au moins pour la partie située entre le cours Victor Hugo et la Place de la Comédie. 50 bâtiments ne comprennent en effet pas d’accès aux étages ! Historiquement, les commerçants habitaient au-dessus de leur boutique, ils passaient donc par celle-ci pour rejoindre leur logement. Progressivement, les habitudes ont été modifiées et seule la partie commerciale reste bien souvent exploitée. Comme il n’y a pas de moyen d’accéder aux étages autrement qu’en passant par les boutiques, ils restent tout simplement… vides.
Les commerces du centre-ville de Bordeaux
Intéressons-nous à présent aux grands magasins présents dans cette rue et plus précisément aux Galeries Lafayette. Construit en 1900 d’après les plans de l’architecte Dacosta, le bâtiment appartenait tout d’abord aux Grands Magasins du Commerce et de l’Industrie (d’où l’inscription côté rue Sainte-Catherine), puis « Les Dames de France » pendant plus de 80 ans. La marque, qui a disparu lors du rachat en 1985 par les Galeries Lafayette, est bien visible sur certains murs et certaines vitrines, ouvrez l’œil !
Non loin de là se trouve également l’ancien bâtiment des Nouvelles Galeries dont l’on peut d’ailleurs encore voir l’inscription sur l’une des façades. Pour la petite histoire, l’immense surface de 16 000 mètres carrés inspira l’architecte Auscher pour la création des magasins Félix Potins à Paris, il abrite aujourd’hui les enseignes H&M, Sephora, Go Sport, Sephora et La Fnac.
Carte postale ancienne, Place Picard
Connaissez-vous l’origine de la Statue de la Liberté qui se trouve sur la place Picard?
Il s’agit d’un cadeau de Bartholdi à qui la ville avait commandé une fontaine qui aurait dû figurer sur la place des Quinconces. Faute de moyen, la municipalité dut annuler la commande et le maître se consacra alors à la réalisation de la Statue de la Liberté (la vraie!), avant d’offrir à Bordeaux une réplique miniature. L’originale fut saisie par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et c’est une réplique (de la réplique donc!) qui trône à présent sur la place Picard.
Les monuments historiques du centre-ville de Bordeaux
La ville compte 360 monuments historiques inscrits ou classés et 291 se trouvent dans le secteur sauvegardé du centre-ville de Bordeaux. La Cathédrale Saint-André est l’un des plus anciens monuments classés, tandis que le monument aux morts de Saint-Bruno est l’un des plus récents (2015).
Figurant parmi les sites classés les plus célèbres de la ville, la Place de la Bourse s’appelait autrefois la place Royale, puisqu’elle fut aménagée en l’honneur de Louis XV. Symbole de prospérité dès 1749, elle est successivement rebaptisée au fil des siècles avant de devenir la Place de la Bourse après la chute de Louis Philippe 1er en 1848.
Photo credit: archer10 (Dennis) 109M Views
Il n’y a pas qu’à l’époque des Rois que Bordeaux brilla de mille feux. Peu de gens le savent, mais elle fut la capitale de la France pendant la Première Guerre mondiale ! Bon, d’accord, cela n’a duré qu’un seul petit mois, le temps que Raymond Poincaré s’y installe jusqu’à la victoire de la bataille de la Marne… Mais tout de même !
Et puisque vous êtes dans le centre-ville, découvrez notre sélection des meilleurs bars à vin de Bordeaux et régalez-vous ! Santé !
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